« Le temps est venu de construire un système universel de retraites », a lancé mercredi Edouard Philippe au début de son discours présentant le controversé projet de réforme des retraites.
« Nous proposons un nouveau pacte entre les générations, un pacte fidèle dans son esprit à celui que le Conseil national de la Résistance a imaginé et mis en oeuvre après-guerre », a poursuivi le Premier ministre, en soulignant avoir « écouté » et « entendu » les partenaires sociaux et l’ensemble des Français.
« Le temps du système universel est venu. Celui des régimes spéciaux s’achève », a-t-il affirmé, soulignant que « cette réforme n’est pas une bataille » avant de détailler les grands axes du projet du gouvernement, devant le Conseil économique, social et environnemental (CESE).
Retraite minimum garantie à 1.000 euros et « 85% du SMIC dans la durée », âge légal à 62 ans, avec « un âge d’équilibre » et « un système de bonus-malus », « des points supplémentaires dès le premier enfant » et majoration pour « les parents de familles nombreuses » figurent parmi les mesures retenues par l’exécutif.
Les partenaires sociaux fixeront la valeur du point « sous le contrôle du Parlement », a-t-il assuré. « La loi prévoira une règle d’or pour que la valeur du point acquis ne puisse pas baisser » avec « une indexation non pas sur les prix mais sur les salaires qui dans notre pays augmentent plus vite », a précisé le Premier ministre.