François Bernardini, 66 ans, maire DVG d’Istres (Bouches-du-Rhône) et ex-homme fort du PS dans les Bouches-du-Rhône, a été placé en garde à vue mardi dans une enquête sur la gestion de sa ville, a-t-on appris auprès du parquet financier (PNF), confirmant une information de la Provence.
Selon le quotidien, M. Bernardini était auditionné par le PNF dans le cadre d’une enquête pour «association de malfaiteurs en vue de commettre des délits de prise illégale d’intérêts, de trafic d’influence par personne chargée d’une mission de service public», raconte l’AFP.
Ex-homme fort de la fédération PS des Bouches-du-Rhône dont il a été le premier secrétaire dans les années 1990 avant d’être élu à la présidence du conseil général, M. Bernardini, élu maire d’Istres en 2001, avait démissionné de ses fonctions après sa condamnation en appel en 2002 à 18 mois de prison avec sursis, cinq ans inéligibilité et 60.980 euros d’amende dans un dossier pour abus de confiance. Il a été réélu en 2008 et 2014 et est candidat à sa succession en 2020.Il avait été épinglé par la Chambre régionale de la Cour des comptes (CRC) en 2017 notamment pour l’attribution douteuse de marchés publics, «pratiques complaisantes au profit de certains agents» et irrégularités dans la gouvernance.
La CRC avait constaté «que les dirigeants de trois entreprises, majoritairement attributaires de marchés de maîtrise d’oeuvre et de travaux de la ville ou prestataires de travaux (…) étaient également associées avec le maire de la communes d’Istres ou des membres de sa famille dans des sociétés civiles immobilières».
Le parquet financier avait de son côté ouvert une enquête sur des soupçons de favoritisme lors de l’attribution de marchés publics aux sociétés d’un entrepreneur du BTP dont la femme était l’adjointe de M. Bernardini.
M. Bernardini a été député des Bouches-du-Rhône de 1992 à 1993 et député européen de 1994 à 1999.