Le bureau de police du quartier Hautepierre, à Strasbourg, a été vandalisé dans la nuit du dimanche 8 au lundi 9 décembre. Les policiers y ont découvert une lettre visant à les intimider.
Lundi 9 décembre, le poste de police du quartier Hautepierre à Strasbourg a été la cible de vandalisme. Les malfaiteurs ont incendié la plaque de rue et l’interphone du bureau de police, situé boulevard Victor Hugo, et y ont laissé une lettre de menaces, a révélé Dernières Nouvelles d’Alsace. Le syndicat Alternative Police a publié la lettre et une photo de ces dégradations et réclame une «sanction ferme».
@PoliceNat67 nouvelle lettre de menaces contre des policiers de Strasbourg.Pour @Alternative_PN
▶️ Stop impunité
▶️ Sanction ferme
▶️ Principe de circonstances aggravantes
▶️ Protection & respect pour tous les agents de l'État@EmmanuelMacron
@EPhilippePM@NBelloubet@CCastaner pic.twitter.com/HltJIvcO6j— ALTERNATIVE Police (@Alternative_PN) December 10, 2019
Écrite dans une orthographe hasardeuse, la lettre signée «la direction du quartier» enjoint les policiers à «s’occuper de leurs affaires» sous peine de représailles. «Vous allez arrêter de nous déranger, sinon vous allez le payer cher» menacent les «voyous», qui concluent par «attention nouvel an est proches» [sic].
Il s’agit de la première tentative d’intimidation au commissariat de Hautepierre, où travaillent «une quinzaine» de fonctionnaires, a indiqué Sylvain André, délégué de ce syndicat, cité par le journal alsacien. «Cela s’inscrit dans un climat national de menaces envers les policiers», a-t-il déploré.
Une enquête a été ouverte et sera menée par la Direction départementale afin d’identifier les auteurs de ces actes.
Les menaces envers les forces de l’ordre se font plus fréquentes depuis le début du mois de décembre. Un policier du Val-de-Marne avait été attaqué par un homme en scooter en rentrant chez lui, également lundi. Le samedi précédent, un officier de la BAC avait découvert les inscriptions «flic suicidé, à moitié pardonné» et «ACAB» taguées sur la porte de son domicile, tandis que plusieurs CRS avaient reçus des lettres de menaces chez eux lors de la première journée de mobilisation contre la réforme des retraites, jeudi 5 décembre.