Plus de 60 militants de Greenpeace ont débarqué jeudi matin à Bruxelles au bâtiment Europa, qui accueille le Conseil européen, alors qu’un sommet traitant entre autres du climat doit s’y dérouler.
Les militants climatiques grimpent sur la façade pour y déployer des bannières géantes avec des flammes rouges et jaunes, des images de signaux de détresse, de sirène d’incendie et de fumée. Le but :
montrer que « notre maison est en feu. Il est maintenant temps pour une politique climatique décisive ».
Pour permettre aux grimpeurs de s’installer sur le bâtiment, l’ONG a bloqué les tunnels bruxellois. « Greenpeace avait placé des balisages à l’entrée du tunnel Cinquantenaire et nous avons dû fermer tous les tunnels vers le centre depuis Tervuren jusqu’au Cinquantenaire », indique Camille Thiry, porte-parole de Bruxelles Mobilité. Le balisage a depuis été retiré mais des embarras de circulation pourraient perdurer étant donné que le blocage a eu lieu en pleine heure de pointe. Greenpeace n’avait pas d’autorisation pour mener son action. La police est intervenue sur place et les militants ont dû s’identifier, signale l’ONG.
Vers 07h15, aucune interpellation n’avait été effectuée, précise toutefois la porte-parole Sarah Jacobs. L’ONG mène cette action alors qu’un « Green Deal » a été dévoilé hier/mercredi par la Commission européenne, afin de lutter contre le réchauffement climatique. Si Greenpeace le qualifie d’ambitieux, elle considère qu’il ne suffit toutefois pas. « Notre maison, la planète, est en feu et pourtant nos politiciens ne font rien pour éteindre l’incendie », dénonce Joeri Thijs de Greenpeace Belgique. « Les chefs d’Etat et de gouvernement qui se réunissent aujourd’hui à Bruxelles vont discuter des objectifs climatiques pour 2050. Mais d’ici là, ils seront partis depuis longtemps. Nous ne pouvons pas les laisser s’en tirer avec ce genre de promesse vague pour un avenir lointain. »