Après dépouillement des bulletins de vote, c’est Abdelmadjid Tebboune, ancien bref Premier ministre de M. Bouteflika en 2017, qui est élu Président de l’Algérie avec une majorité écrasante au premier tour de la présidentielle.
Selon les résultats annoncés par la commission électorale, Abdelmadjid Tebboune est élu avec 58,15% des voix.
Il est suivi respectivement par le candidat Abdelkader Bengrina (17,38%), puis Ali Benflis (10,55%), par Azzedine Mihoubi (7,26%), et enfin Abdelaziz Belaid (6,66%) qui clôture la liste.
Abdelmadjid Tebboune devance Abdelkader Bengrina (17,38 %) et Ali Benflis (10,55%). pic.twitter.com/By5IALd0yv
— Ryad Benaidji (@RyadBenaidji) December 13, 2019
Abdelmadjid Tebboune a 74 ans. Plusieurs fois wali [préfet, ndlr.] et ministre, il a été nommé chef du gouvernement de Bouteflika en 2017. Il a été limogé au bout de trois mois seulement après s’être attaqué aux oligarques gravitant dans l’entourage du chef de l’Etat dont la plupart sont aujourd’hui emprisonnés dans des dossiers de corruption présumée.
Les médias algériens l’ont à plusieurs reprises présenté comme étant le candidat de l’armée, ce que l’homme politique a toujours contesté. En septembre dernier, le chef d’état-major Ahmed Gaïd Salah a déclaré que l’armée n’avait pas l’intention de soutenir le moindre candidat.Jeudi 12 décembre, seuls 39,83% des inscrits ont voté au premier tour, selon le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie), Mohamed Charfi.
Ce taux est le plus faible de toutes les présidentielles pluralistes de l’histoire de l’Algérie. Il est inférieur de plus de dix points à celui du précédent scrutin, le plus faible jusqu’ici, qui en 2014 avait vu la quatrième victoire de M. Bouteflika.