Démission du chef de l’opposition canadienne

Le chef de l’opposition au Premier ministre canadien Justin Trudeau, le conservateur Andrew Scheer, ouvertement contesté au sein de son parti depuis sa défaite aux législatives d’octobre, a annoncé ce jeudi 12 novembre sa démission.

Je viens d’informer mes collègues du groupe parlementaire conservateur que je vais démissionner comme chef, a annoncé Andrew Scheer aux députés de la Chambre des communes d’Ottawa, déclenchant une course à la direction du parti un peu plus de deux ans après son élection.

Le parti est bien plus important qu’une seule personne, a-t-il ajouté, indiquant qu’il resterait en poste jusqu’à l’élection de son successeur. Il prend ainsi acte des querelles à l’intérieur de sa formation et des appels à sa démission qui se multipliaient depuis la défaite aux élections du 21 octobre.

J’ai pris cette décision parce que c’est la meilleure des choses pour notre parti, a précisé Andrew Scheer, 40 ans, un catholique pratiquant père de cinq enfants. Timide de nature, fiscalement prudent, personnellement hostile à l’avortement, au mariage homosexuel ou au cannabis légal : aussi bien par sa personnalité que ses idées, Andrew Scheer était l’antithèse de Justin Trudeau.

Je veux le remercier sincèrement pour ses services en faveur du Canada, a dit le Premier ministre en lui serrant la main après une brève accolade à la Chambre des Communes.

Plus de deux ans après son arrivée à la direction du Parti conservateur du Canada, M. Scheer était apparu comme une énigme pour bien des Canadiens au début de la campagne électorale cet automne, lui qui était pourtant député d’une circonscription de l’Ouest du pays depuis 2004.