Le tribunal de Khartoum a condamné le 14 décembre l’ancien Président soudanais Omar el-Béchir à deux ans en «résidence surveillée» pour corruption. En avril, il avait été destitué par l’armée après plusieurs mois d’importantes manifestations et protestations.
Jugé par un «tribunal spécial» depuis le mois d’août, l’ancien Président soudanais Omar el-Béchir, 75 ans, a été condamné le 14 décembre par un tribunal de Khartoum à deux ans en «résidence surveillée» pour corruption, selon l’AFP.
À l’issue de l’audience qui a duré plus d’une heure et demie, le juge Al-Sadeq Abdelrahmane a déclaré l’ex-Président coupable de «corruption» et en «possession de devises étrangères».
Le juge a expliqué que M. el-Béchir sera placé dans un centre correctionnel pour personnes âgées, car selon la loi soudanaise, toute personne de plus de 70 ans ne peut être détenue en prison.
Après avoir été au pouvoir pendant près de 30 ans, le Président Omar el-Béchir a été destitué par l’armée le 11 avril dernier dans le contexte d’une contestation populaire inédite. Les protestations ont débuté le 19 décembre 2018 après la décision du gouvernement el-Béchir de tripler le prix du pain, alors que le pays était confronté à une grave crise économique.