Un mineur de 17 ans a été inculpé et écroué vendredi pour l’agression lundi d’un étudiant israélien dans le métro parisien, la justice écartant pour l’instant le mobile antisémite, a rapporté une source judiciaire.
« Les déclarations du mis en cause, celles d’un témoin et les éléments de l’enquête n’ont pas permis d’établir à ce stade que les faits avaient été commis en réunion et à raison de l’appartenance à une race ou une religion », a précisé cette source.
La victime, un étudiant israélien âgé d’une trentaine d’années qui a eu le nez cassé, avait été agressée lundi matin par deux hommes alors qu’il parlait en hébreu au téléphone dans une station de métro du nord de la capitale française.
Selon une source proche du dossier, la version des faits du suspect interpellé et d’un témoin vont dans le sens d’une altercation violente après une bousculade dans le métro, saturé en raison d’un important mouvement de grève dans les transports en commun.
Aucune insulte antisémite n’a été rapportée et la victime n’avait pas de signe distinctif de son appartenance religieuse, a-t-elle ajouté.
Le suspect, retrouvé avec un téléphone volé, était déjà connu des services de police et résidait, selon l’hebdomadaire Le Point, dans un foyer éducatif de la région parisienne.
Il a été mis en examen (inculpé) vendredi soir par un juge des enfants pour « violences volontaires » et placé en détention provisoire, compte-tenu de son profil et de ses antécédents.
La sûreté régionale des transports est chargée de l’enquête. Elle cherche notamment à identifier un deuxième suspect qui aurait accompagné l’homme interpellé, selon une source policière.