Dix personnes ont été mises en examen pour « escroquerie » et « contrefaçon » de parfums, après le démantèlement d’un réseau de trafiquants agissant entre la Pologne et la France, a-t-on appris aujourd’hui de source policière.
Près de 300 000 euros, 1 200 cartons de parfums contrefaits et sept véhicules de grosse cylindrée ont été saisis lors des perquisitions. Au total, seize suspects avaient été interpellés en deux phases début décembre, principalement en Île-de-France (à Montreuil, Trappes, Brétigny-sur-Orge, Pierrefitte-sur-Seine et Saint-Ouen), mais aussi dans la région Centre-Val de Loire.
L’enquête avait été confiée à la police judiciaire d’Orléans, au service national des douanes judiciaires et à la Direction territoriale de la sécurité de proximité de Seine-Saint-Denis (DTSP93), après la détection du Centre de parfums frauduleux par le groupe d’intervention régional (GIR).
Le réseau se faisait livrer par des camions en provenance de Pologne des tubes neutres de copies de parfums célèbres. Ces tubes de 33 ml étaient ensuite labellisés et empaquetés, grâce à des étiquettes, des bouchons et des emballages à l’effigie de plusieurs grandes marques, reçus, eux, par colis.
Une fois l’assemblage réalisé par des petites mains, dans des entrepôts d’Ile-de-France, les parfums désormais identifiés sous 200 références différentes étaient ensuite envoyés à des revendeurs dans toute la France. Les flacons étaient revendus entre dix et quinze euros l’unité, sur des marchés notamment.