La grève de la RATP serait dû a ses «agents arabo-musulmans» selon l’élue Agnès Cerighelli

Le parquet de Versailles a ouvert une enquête après un signalement par le préfet des Yvelines de tweets d’une élue imputant la responsabilité de la grève RATP à ses «agents arabo-musulmans», a-t-il indiqué lundi à l’AFP.

Habituée des tweets polémiques, Agnès Cerighelli, conseillère municipale d’opposition (ex-LREM) à Saint-Germain-en-Laye, a accusé la RATP d’avoir «recruté des milliers d’agents arabo-musulmans qui méprisent Noël et considèrent les usagers comme du bétail». «En décembre, ils sont toujours en grève», concluait-elle sur Twitter vendredi.

https://twitter.com/AgnesCerighelli/status/1205575971602141185

​«Les propos tenus par Mme A. Cerighelli sur son compte Twitter le 13 décembre dernier mettent en cause les valeurs républicaines, notamment l’idée de fraternité», a réagi lundi, sur le même réseau social, le préfet Jean-Jacques Brot, rappelant que ces propos «tombent aussi sous le coup de la loi».

Le préfet a indiqué les avoir «signalés au procureur de la République de Versailles» au titre de l’article 40 du Code de procédure pénale, qui oblige toute autorité constituée à aviser celui-ci de tout crime ou délit dont il aurait connaissance.

Le préfet a emboîté le pas au maire DVD de Saint-Germain-en-Laye, Arnaud Péricard, qui avait lui aussi signalé vendredi les messages.

Interrogé par l’AFP, M. Péricard s’est dit «très choqué» et a fait part de sa «honte de voir (sa) ville salie» par les prises de positions d’une élue qu’il qualifie d’«incontrôlable».

Agnès Cerighelli, qui s’affiche toujours adhérente de LREM alors qu’elle en a été exclue en 2018, n’a pas souhaité commenter ces signalements, se bornant à dire que M. Péricard était «en campagne» pour les municipales. «Pour l’emporter, il est prêt à salir, avec une extrême méchanceté, ses éventuels rivaux politiques», a-t-elle dit à l’AFP.