L’ambassadrice d’Israël en France, Aliza Bin-Noun, a exprimé sa préoccupation face à la montée de l’antisémitisme en France, dont elle a été témoin pendant son mandat de diplomate israélienne dans le pays, a rapporté mercredi le Jerusalem Post.
« En quatre ans, j’ai vu à quel point les actes antisémites et antisionistes n’ont fait qu’augmenter [en France] », a-t-elle déclaré lors d’une conférence à Paris organisée par l’Organisation sioniste mondiale.
Selon l’ambassadrice, les Juifs français « se sont habitués à être harcelés dans la rue » et à recevoir des insultes antisémites.
« J’ai vu comment les frontières se sont brisées au fil du temps, et comment certaines personnes se sont exprimées librement sur des choses qui étaient autrefois taboues », s’est-elle désolée.
Bin-Natoun a cependant souligné une amélioration de la situation lorsque l’Assemblée nationale a adopté début décembre la résolution LREM visant à lutter contre les « nouvelles formes » d’antisémitisme, et largement soutenue par l’ambassade.
« A partir du moment où le président Emmanuel Macron a dit qu’il allait prendre des mesures contre l’antisémitisme, nous avons saisi l’occasion pour faire passer cette législation », a-t-elle ajouté.
La résolution suggère de reprendre la définition de l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA), déjà validée par le Parlement européen et plusieurs pays, et appuyée par Emmanuel Macron, en février, devant le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif).