La résolution contre l’Iran adoptée par le Comité des Droits de l’Homme de l’Assemblée générale de l’ONU se base sur « une approche biaisée, partiale et partielle, sélective et motivée politiquement », a annoncé jeudi le ministère iranien des Affaires étrangères par la voix de son porte-parole Abbas Moussavi.
« Les soutiens à cette résolution apportés par le front sioniste et les régimes rétrogrades de la région qui ignorent toute sorte de norme des droits de l’homme et qui sont les protecteurs même du terrorisme, de l’extrémisme et encore les violateurs des droits de l’homme les plus élémentaires, témoignent, manifestement, de la nature illégitime de ce vote » a insisté jeudi 19 décembre le porte-parole de la diplomatie iranienne, Abbas Mousavi, en réaction à la résolution anti-iranienne sur les droits humains, adoptée par le Comité des Droits de l’Homme de l’Assemblée générale de l’ONU, rapporte le service de la presse du Ministère.
La diplomatie iranienne a dénoncé à cette occasion le double standard sur le genre et l’utilisation instrumentale des droits de l’Homme, des résolutions des droits humains et des mécanismes internationaux par certaines parties hostiles, qui sapent, a-t-il déploré, une promotion durable et continue des droits de l’homme.
S’attardant toujours sur l’approche destructive des animateurs de cette résolution anti-iranienne, le diplomate a pointé du doigt plusieurs lacunes et inconvénients autour de cette décision qui le rend inadmissible et illégitime à savoir : « L’utilisation instrumentale et politique des droits de l’homme, l’ignorance sur des valeurs culturelles, des croyances, des caractéristiques spécifiques des différentes sociétés, la déconnexion des réalités de l’Iran résultant des tapages médiatiques et propagandistes des médias mainstream, le mutisme et la négligence observés par la communauté internationale sur les droits de l’homme bafoués de la nation iranienne (victimes des sanctions les plus cruelles et illégales américaines)… »
Mousavi a ajouté: « La République islamique d’Iran est un système démocratique basé sur un vox-populi religieux, qui au nom de ses principes et obligations religieux, éthiques et constitutionnel, et fidèles à ses lois nationaux et à ses engagements internationaux, a toujours agi en faveur de la promotion des droits de l’homme aux niveaux national, régional et international ». « Pas seulement en mot mais aussi en acte l’Iran est un pays engagé sur ce plan », a insisté le porte-parole de la diplomatie.
La résolution de l’ONU, proposé par le Canada, a été adoptée mercredi 18 décembre lors de la 74ème session du Troisième Comité de l’Assemblée générale avec l’appui des gouvernements « qui font partie des pays qui violent le plus les droits de l’Homme dans leurs propres pays et dans d’autres États ». Elle a été adoptée par le vote favorable de 81 pays membres face à 30 voix opposées et 70 abstentions (au total 100 voix).
En conséquence, le dossier de l’Iran en matière de droits de l’homme reste ouvert pour encore un an, et pour qu’un Rapporteur spécial poursuit l’affaire.