Airbnb déchaîne toujours les passions. Et suscite la colère des grandes villes de l’Union européenne. Vendredi, huit d’entre elles ont appelé les instances européennes à revoir « en urgence » la réglementation en vigueur sur les locations de courte durée, la spécialité de la plateforme de logements.
Un appel rédigé dans une déclaration commune en réaction à une décision de justice européenne jugée favorable à Airbnb. Sont signataires de cette déclaration les villes de Paris, d’Amsterdam, de Bordeaux, de Vienne, de Munich, de Berlin, de Barcelone et de Bruxelles. Elles demandent à la Commission européenne de proposer une « nouvelle directive sur le commerce électronique visant à garantir une évolution plus équilibrée des locations de meublés touristiques ».
Cet appel intervient au lendemain d’une décision de la Cour européenne de justice qui a accordé une victoire à Airbnb face à une organisation d’hôteliers français. Ces derniers lui reprochaient de violer les règles françaises applicables aux agents immobiliers (loi Hoguet) qui doivent souscrire une garantie financière et posséder une carte professionnelle. Mais la Cour a estimé que le géant américain ne pouvait être contraint de se conformer à ces règles dans la mesure où la loi Hoguet n’a pas été notifiée par l’État français dans les conditions prévues par la directive européenne.