Solitaire, amateur de tir qui tirait mal, agent de sécurité dans l’ambassade des Émirats arabes unis… Alors qu’il n’y a actuellement aucune confirmation officielle des informations concernant l’auteur de la fusillade près du siège du FSB à Moscou, des médias mènent leurs investigations pour établir l’identité et les motivations de cet homme.
Le siège du Service fédéral de sécurité (FSB) à Moscou a été visé le 19 décembre au soir par un homme armé. Plusieurs médias ont publié la photo du corps de celui qui est présenté comme l’assaillant, un homme corpulent, du sang sur le visage, portant de grosses lunettes et une courte barbe poivre et sel. Selon la presse, le tireur s’appelait Evgueni Maniourov. Il avait 39 ans et résidait à Podolsk, à une quarantaine de kilomètres du centre de la capitale russe.
Le journal Komsomolskaïa Pravda, citant la mère du suspect, affirme qu’il avait été employé dans des sociétés de sécurité, mais qu’il avait cessé de travailler depuis peu.
La mère a mentionné, selon la même source, «des conversations au téléphone avec des Arabes ces derniers temps». «Je ne comprenais rien, ils parlaient anglais», a-t-elle dit.
Le père d’Evgueni Maniourov a raconté à la chaîne Telegram 112 que son fils lui avait parlé de son travail comme agent de sécurité à l’ambassade des Émirats arabes unis. L’information est pourtant niée par la mission diplomatique elle-même.
Sans le croire à 100%, le père a pourtant indiqué avoir remarqué qu’au fil du temps Evgueni avait même pris un accent oriental.Selon des médias, Evgueni était passionné de tir sportif. Il visitait un champ de tir et participait à des compétitions, mais «tirait mal», selon Oleg Solovitch, l’un des entraîneurs de tir sportif du tireur défunt.
«Il discutait normalement, il venait juste au cours en longue parka noire. On lui proposait de l’enlever, mais il disait qu’il était bien comme cela», a expliqué à Komsomolskaïa Pravda l’instructeur qui n’a rien remarqué d’«anormal».
«Il était en possession d’un fusil à canon rayé de 7,62 millimètres avec toutes les autorisations, ce qui veut dire que depuis cinq ans au moins il avait été en possession (légale) d’un fusil de chasse à canon lisse», a-t-il relevé.
Interrogés par le portail Lenta.ru, des voisins du tireur présumé ont avancé leurs causes possibles du drame. Selon l’une d’entre eux, Evgueni «a perdu la raison à cause de la solitude».
Comme elle l’a raconté au média, l’homme vivait avec sa mère et sa grand-mère, était solitaire, mais «affable». Il saluait ses voisins, leur demandait parfois comment ils allaient, même si les locataires le voyaient très rarement.Selon une autre voisine du nom de Valentina, interrogée également par Lenta.ru, Evgueni Maniourov a beaucoup changé juste après la mort de sa grand-mère. Il aurait cessé de faire attention à son apparence.
La mère d’Evgueni avait également précisé à des médias que son fils vivait en solitaire, sans amis, ni compagne.