Dénonçant le ton un peu affolé d’une journaliste de BFM TV décrivant la situation depuis la gare de Lyon au 16e jour de la grève, une voyageuse a estimé à son micro que le plus important était de savoir où étaient «les vrais intérêts». La journaliste a rapidement mis un terme à cet échange improvisé.
Au 16e jour de grève, la journaliste de BFM TV Amélie Rosique était en train de faire un point sur la vague de départs depuis la gare de Lyon lorsqu’elle a été interrompue par une femme soutenant le mouvement social.
@BFMTV interpellé en direct par une femme qui soutient la #greve et les #cheminots et critique la journaliste sur son ton 👏👏👏
A ptg 🙏@AnasseKazib @DidierMaisto @cgtcheminots @SudRailCentraux @sudrailpe @YLeBolloch @philipepascot @CerveauxNon @pythoncxde @J_Rodrigues_Off pic.twitter.com/9Rdjwouk4t— S.Y.N.D.R.O.M.E (@Trickpa75) December 20, 2019
«Il y a déjà beaucoup de monde qui, eux, cherchent à échanger des billets pour des trains qui ont été annulés lundi ou mardi prochain et ce n’est pas gagné pour eux», a expliqué la journaliste de BFM TV, avant d’être interrompue dans ses explications par une voyageuse qui lui a fait la leçon.
«Cela me gêne d’entendre le ton que vous utilisez. Il y a une période très difficile, on nous bourre le crâne avec tout ce qui est les cheminots, les enseignants, etc. Le vrai problème, il n’est pas là. S’il y a des avantages, je ne suis pas sûre que ce soit ceux des cheminots ou des enseignants. Il faut peut-être chercher ailleurs, on est en train de nous détourner…», a-t-elle poursuivi.
Affirmant soutenir ce mouvement de protestation, la voyageuse a estimé au micro de BFM TV que le plus important était de savoir où étaient «les vrais intérêts» de ce projet de réforme, tout en critiquant également le traitement médiatique de la situation.
«Vous aviez un ton d’affolement et regardez, c’est calme…», a-t-elle dit.
Bien que le dialogue se soit ensuite poursuivi hors micro, on peut entendre la voyageuse insister: «Je pense qu’il faut vraiment poser les vraies questions».