Un homme qui avait tiré sur des gendarmes en juin 2018 lors de son arrestation a été remis en liberté après avoir passé 18 mois en détention provisoire. La balle aurait pu tuer mais le bouclier du gendarme du GIGN lui a sauvé la vie.
Après avoir passé 18 mois en détention provisoire pour avoir ouvert le feu sur des gendarmes lors de son arrestation, Santiago Gabarre a été libéré, rapporte Midi libre.
Selon le quotidien, les faits qui se sont déroulés à Poussan, près de Sète, remontent au 6 juin 2018.
«Le GIGN casse une baie vitrée, un des trinômes s’avance dans le couloir, fait les sommations, le militaire porteur du bouclier voit un canon sortir de l’encadrement d’une porte, il y a un tir et il ressent l’impact dans son bouclier», raconte la présidente de la chambre de l’instruction de Montpellier lors d’une audience qui a eu lieu mardi 10 décembre. Le magistrat rappelle ainsi la violence à laquelle ont fait face les militaires du Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN) d’Orange.
Le quotidien indique que ce jour-là, les gendarmes d’élite de l’antenne du GIGN d’Orange ont mené une opération à risque, car ils devaient interpeller plusieurs membres d’une famille gitane déchirée par un conflit autour d’une jeune femme enlevée à Bordeaux et séquestrée ensuite dans l’Hérault.
D’après la source, les militaires ont pénétré dans un domicile où se trouvait un homme qui n’était pas impliqué dans l’affaire. Santiago Gabarre venait de sortir de prison il y a deux jours. C’est cet événement qui l’a poussé à faire la fête et à rester dormir chez son frère.Il a été mis en examen pour tentative de meurtre sur les trois gendarmes après avoir tiré au fusil à très courte distance une munition .22 Long Rifle. Heureusement pour le GIGN, la balle a fini dans un bouclier sans faire de dégâts aux militaires. En tentant de justifier son acte, M.Gabarre a expliqué avoir consommé du cannabis, de l’alcool et des cachets.
«J’avais pris du cannabis, de l’alcool et des cachets, explique à l’audience cet homme mis en examen pour tentative de meurtre sur les trois gendarmes. Mon frère m’avait dit qu’il y avait des histoires avec les gens de Bordeaux, et c’est là que le GIGN a débarqué, il y a eu du verre explosé de partout. Je n’ai pas entendu crier «gendarmerie», j’ai eu peur, je sais que j’ai agi bêtement. La police, ils [ne, ndlr] viennent pas pour vous faire du mal, ils viennent quand c’est toi qui as fait du mal», a-t-il expliqué.
Midi libre souligne que le tir de cet individu aurait très bien pu virer au drame mais que le bouclier a sauvé la vie du gendarme.
«Sans contester la gravité des faits reprochés», la cour a décidé que la détention provisoire de cet homme n’est plus nécessaire. Il a été alors placé sous contrôle judiciaire à Tarbes.