Une attaque « terroriste » a visé trois infrastructures pétrolières et gazières dans la province centrale de Homs en Syrie, a indiqué samedi le ministère syrien du Pétrole et des richesses minérales, sans en préciser l’origine ou les circonstances.
L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie, a lui fait état d’une attaque menée par des drones.
Sur sa page Facebook, le ministère a fait état d' »une attaque terroriste systématique et simultanée sur trois installations pétrolières », dont la raffinerie de Homs située dans la ville éponyme, une usine de production de gaz dans le sud de la province et une station de distribution dans la badiya (désert), dans l’est.
L’attaque, perpétrée à l’aube, a « causé des dégâts dans certaines unités de production », a ajouté le ministère, indiquant que des équipes de pompiers sont intervenues pour éteindre les incendies tandis que des travaux de réparation ont débuté dans les installations endommagées.
La télévision d’Etat syrienne a diffusé des images montrant des pompiers affairés à dompter les flammes dans une des installations.
Le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane, a estimé auprès de l’AFP que le groupe Etat islamique (EI) pourrait être à l’origine de l’attaque.
Quelques heures auparavant, des combattants de l’EI ont mené un assaut contre une position des forces du régime syrien dans une station de distribution de gaz dans l’est de Homs, dans lequel 13 membres de ces forces ainsi que quatre civils travaillant sur le site ont été tués, selon l’OSDH.
Vaincu territorialement en mars dernier, l’EI continue de mener des attaques en Syrie, visant parfois des infrastructures pétrolières.
En juillet dernier, 20 personnes ont été tuées dans un attentat à la voiture piégée revendiqué par l’EI et perpétré non loin du champ pétrolier d’Al-Omar, sous le contrôle des forces kurdes.
Les richesses en hydrocarbures sont principalement partagées entre le régime et les Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les combattants kurdes, qui contrôle les plus grands champs pétroliers du pays.