Un souffle nouveau pour la coopération économique franco-marocaine

Les deux pays qui veulent redynamiser leurs relations bilatérales signent encore plus d’accords.

C’est ce qu’ont fait la France et le Maroc en signant jeudi 19 décembre pas moins de 9 nouveaux accords dans le cadre de la 14e rencontre de haut niveau qui se tenait à Paris. « Les relations économiques [entre nos deux pays] sont bonnes, les perspectives très bonnes […] Il n’y a pas d’inquiétude à avoir », a lancé optimiste Saâd Dine El Otmani, qui coprésidait avec le Premier ministre français Édouard Philippe ce rendez-vous diplomatique qui se tient en alternance dans chaque pays tous les deux ans, et ce, depuis 1997. Aujourd’hui, il est question de booster ces échanges économiques notamment à travers la mise en place d’un cadre des affaires favorable à la promotion des investissements. Illustration dans le domaine des transports, notamment le ferroviaire.

En effet, Emmanuel Macron et le roi Mohammed VI ont inauguré en novembre 2018 la ligne de trains à grande vitesse Tanger-Casablanca, emblématique de la coopération bilatérale et des ambitions économiques françaises dans ce pays. Le chantier avait été financé à 51 % par la France via différents prêts, 28 % par l’État marocain et à 21 % par différents fonds arabes (Arabie saoudite, Koweït, Émirats arabes unis, etc.).

Mais face aux appétits de la Chine, la France espère encore être associée à l’extension du réseau ferroviaire marocain à grande vitesse, avec une ligne Marrakech-Agadir. Selon la presse marocaine, cette question serait un « irritant » fort entre les deux pays. « On a insisté sur l’importance de cette coopération en matière de TGV, de Tanger à Casablanca, qui est une réussite. On est très confiant pour l’avenir », a insisté le Premier ministre marocain. De son côté, le Premier ministre français a annoncé une visite d’État du président Macron au Maroc au mois de février.