La Turquie ne peut pas faire face à la « prochaine vague de réfugiés » en provenance de Syrie, a averti dimanche, le 22 décembre le président du pays, Recep Tayyip Erdogan.
S’exprimant lors de la cérémonie de remise des prix à Istanbul, il a déclaré que plus de 80 000 personnes avaient fui la ville syrienne d’Idleb vers la frontière avec la Turquie au milieu des bombardements.
«Si la violence contre le peuple d’Idleb ne s’arrête pas, ce nombre augmentera encore plus. Dans ce cas, la Turquie elle-même ne supportera pas un tel fardeau des migrants », a-t-il déclaré.
Il faut préciser que quelque 3 millions de personnes vivent dans la province d’Idleb, et c’est le dernier bastion des rebelles dans la rébellion armée de militants contre le gouvernement du président Bashar al-Assad.
Au total, la Turquie compte 3,7 millions de réfugiés syriens, ce qui présente le taux le plus élevé au monde.
En 2015, 1 million de réfugiés sont passés par la Turquie vers l’Europe, ce qui a provoqué la soi-disant crise migratoire.
M. Erdogan a maintenant mis en garde contre une nouvelle crise des réfugiés en Europe, déclarant que «les conséquences négatives de cette pression sur nous seront un problème que ressentent tous les pays européens, en particulier la Grèce».