L’Argentine prend des mesures d’urgence pour sortir de la crise

Le gouvernement argentin doit promulguer lundi une série de mesures économiques et fiscales d’urgence destinées à remettre sur les rails l’économie d’un pays en « défaut de paiement virtuel » et plongé dans une crise similaire à celle de 2001, selon le nouveau président Alberto Fernandez.

« La promulgation aura lieu aujourd’hui », a affirmé lundi devant la presse le chef de cabinet du chef de l’Etat, Santiago Cafiero, à son entrée au palais présidentiel de la Casa Rosada.

La publication de la loi au Journal officiel était attendue dans la matinée lundi, après avoir été approuvée par le Parlement au cours de deux sessions marathon samedi. Mais un élément concernant l’imposition des entreprises a nécessité une modification, selon des sources gouvernementales.

La loi d’urgence économique prévoit entre autres une hausse de la fiscalité pour les classes moyennes et supérieures, des prestations sociales pour les plus défavorisés, et une taxe de 30% sur les achats et autres dépenses en devises étrangères, dans un pays où de nombreux habitants ont l’habitude d’économiser en dollars pour faire face aux dévaluations de la monnaie et à l’inflation.

Grâce à cette nouvelle loi, le gouvernement espère « répondre aux besoins des secteurs les plus vulnérables et concentrer tous ses efforts pour relancer la demande et impulser la croissance », a expliqué lundi Alejandro Vanoli, le directeur de l’organisme gouvernemental de sécurité sociale (Anses), chargé de la sécurité sociale, des retraites et des aides aux personnes défavorisées.

« L’Etat concentre tous ses efforts vers ceux qui souffrent le plus de la situation sociale », a-t-il insisté.

La loi prévoit notamment un « plan contre la faim », ainsi que l’octroi de primes pour les petites retraites et, pour les plus pauvres, le report ou le gel des augmentations des tarifs des services publics.