Le Comité olympique russe s’est dit déterminé mardi à ce que la Russie participe aux JO-2020 à Tokyo, confirmant que l’exclusion du pays des grandes compétitions sportives pour avoir falsifié des données antidopage sera contestée.
« Le Comité olympique de Russie (COR) est un membre de droit et à part entière du mouvement olympique, c’est pourquoi nous avons toutes les raisons de considérer que nous allons former l’équipe pour Tokyo et nous ferons tout pour que l’équipe participe sous le drapeau tricolore russe », a dit Stanislav Pozdniakov, patron du COR, à l’issue d’une réunion.
Il a par ailleurs confirmé que le COR, en tant que membre fondateur de l’agence antidopage Rusada, allait approuver mardi la décision du 19 décembre de son conseil de surveillance de ne pas accepter les sanctions prononcées par l’Agence mondiale antidopage (AMA).
Le 9 décembre, cette organisation a interdit à la Russie de participer pour quatre ans aux principaux évènements internationaux, notamment les Jeux olympiques 2020 et 2022 et la Coupe du monde de foot 2022.
Formellement, une fois que les fondateurs de Rusada – les comités olympique et paralympique russes – auront donné leur accord mardi, l’agence antidopage russe va notifier l’AMA qu’elle conteste ces sanctions. L’agence mondiale devra alors saisir le Tribunal arbitral du sport (TAS) qui se prononcera en dernier ressort.
Les sanctions prévoient notamment que seuls des sportifs russes triés sur le volet pourront participer aux compétitions, mais sous drapeau neutre et sans que l’hymne national ne soit joué. Ce que le Comité olympique russe juge inacceptable, tandis que le gouvernement a dénoncé une « hystérie » russophobe.
L’AMA a imposé ces lourdes sanctions car elle estime la Russie coupable d’avoir « manipulé » les données du laboratoire antidopage de Moscou qui lui avaient été transmises début 2019 dans un souci de transparence.
Il s’agit là du énième rebondissement dans un scandale qui a démarré avec la révélation en 2015 d’un dopage institutionnel pratiqué en Russie depuis 2011 et impliquant hauts fonctionnaires, agents secrets et fioles d’urine trafiquées.