Des terroristes épaulés par le Pérou et le Brésil auraient préparé un plan baptisé «Noël sanglant» visant plusieurs unités militaires vénézuéliennes. Le plan a été démantelé, affirme Caracas.
Le ministre des Télécommunications et de l’Information du Venezuela, Jorge Rodriguez, a annoncé le démantèlement d’un plan criminel du groupe de Juan Guaido, baptisé «Noël sanglant», qui prévoyait la participation des gouvernements du Pérou et du Brésil.
Son objectif principal aurait été d’attaquer des unités militaires dans plusieurs États vénézuéliens à l’aide de paramilitaires et de policiers.
Ils voulaient abattre un avion militaire de l’armée de l’air colombienne, puis dire que des roquettes des forces armées vénézuéliennes avaient été utilisées, un prétexte pour une intervention des États-Unis.
Le Président vénézuélien Nicolas Maduro a appelé le Pérou et le Brésil à arrêter et à extrader les terroristes impliqués dans l’attentat perpétré le 22 décembre contre un détachement de l’armée dans le sud du pays lors duquel un militaire a été tué.
11 assaillants ont été arrêtés et «ont tout raconté» sur les organisateurs et les personnes impliquées, civils et anciens militaires, a affirmé M.Maduro. «Une partie de ces traîtres se sont réfugiés en Colombie le 23 décembre», a-t-il indiqué lors d’un discours retransmis sur Twitter.«Le plan baptisé « Noël sanglant » était dirigé par le criminel et fasciste […] Leopoldo Lopez», avec des bases opérationnelles en Colombie, au Pérou et au Brésil, selon lui. Le 14 décembre, une partie des politiciens et des policiers impliqués dans ce plan ont été arrêtés et ont déclaré qu’ils envisageaient d’attaquer le 15 décembre des unités militaires dans cinq États, a-t-il fait savoir.
Le Pérou, le Brésil et la Colombie nient toute implication dans l’attentat, a-t-il ajouté, avant d’exhorter le Brésil d’arrêter de soutenir les attaques militaires contre le Venezuela.
Une partie de l’arsenal de l’unité attaquée le 22 décembre a été volée. La plupart a été récupérée mais une partie est actuellement au Brésil, a ajouté le Président. Nicolas Maduro a demandé au Brésil d’arrêter les attaquants et de rendre ces armes au Venezuela.
Le Venezuela traverse une crise politique et économique qui a dégénéré en janvier après que le chef de l’opposition Juan Guaido, soutenu par les États-Unis, s’est proclamé Président par intérim. Les États-Unis et 54 autres pays ont reconnu M.Guaido comme dirigeant du Venezuela. La crise a provoqué une série de manifestations et de conflits.
Washington a imposé des sanctions au Venezuela et gelé pour des milliards de dollars d’avoirs du pays. La Russie, la Chine, la Turquie, la Bolivie et de nombreux autres États reconnaissent Nicolas Maduro comme le seul chef d’État légitime du Venezuela.