Au Liban, touché par une crise socio-économique aiguë, Saïda veut montrer l’exemple. Les manifestants de cette ville côtière, qui conspuent l’incompétence de la classe politique, ont transformé leurs tentes en restaurants et centres médicaux gratuits pour les plus démunis.
« Notre objectif est de créer une solidarité sociale » pour faire face à la crise, raconte Waël Kasab, l’un des organisateurs d’une cantine à ciel ouvert installée sur la principale place de manifestations à Saïda, dans le sud du pays.
« Des amis ont fait don de produits alimentaires et des femmes se sont portées volontaires pour cuisiner », explique-t-il.
A travers le Liban, à l’image de M. Kasab, des bénévoles dans les campements de manifestants tentent de combler l’absence de l’Etat, prenant notamment le relai d’organisations caritatives qui ont dû soit réduire leurs activités soit fermer ces derniers mois en raison de difficultés économiques.
La situation, déjà très précaire avant le début le 17 octobre d’un mouvement de contestation sans précédent contre la classe dirigeante, accusée de corruption et d’inefficacité, s’est davantage détériorée ces dernières semaines.