Les Houthis du Yémen ont accusé mercredi la France d’avoir fourni des armes et de la logistique à la coalition arabe dirigée par l’Arabie saoudite combattant le groupe rebelle dans le pays ravagé par la guerre, rapporte l’agence de presse turque Anadolu.
« La France a tué et blessé plus de 38 Yéménites par des tirs d’artillerie sur le marché d’Al-Raqou, dans le district frontalier de Manbeh, dans le gouvernorat de Saada », a tweeté Mohamed Al-Houthi, l’un des principaux rebelles houthis.
Il a ajouté que le système judiciaire français fermait les yeux sur ces attaques.
Jusqu’à présent, la Coalition arabe ou le gouvernement français n’ont fait aucun commentaire sur ces accusations.
Lundi, le groupe a accusé l’armée saoudienne d’avoir bombardé le marché d’Al-Raqou qui a fait des dizaines de morts et de blessés.
Le Yémen est en proie à la violence et au chaos depuis 2014, depuis que les rebelles houthis ont envahi une grande partie du pays, y compris la capitale Sanaa.
La crise s’est intensifiée en 2015 lorsqu’une coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite a lancé une campagne aérienne dévastatrice visant à faire reculer les gains territoriaux des Houthis.
L’Arabie saoudite et ses alliés accusent les Houthis d’être mandataires de l’Iran.
Depuis lors, des dizaines de milliers de Yéménites, dont de nombreux civils, auraient été tués et blessés dans le conflit, tandis que 14 millions d’autres sont menacés de famine, selon l’ONU.