Le président américain Donald Trump et son homologue égyptien Abdel-Fattah al-Sissi ont eu jeudi une conversation téléphonique sur la Libye au cours de laquelle ils ont dit rejeter toute « exploitation étrangère » du conflit libyen, a déclaré la Maison Blanche.
« A propos de la Libye, les dirigeants ont rejeté l’exploitation étrangère et ont convenu que les parties devaient prendre des mesures urgentes pour résoudre le conflit avant que les Libyens ne perdent le contrôle au profit d’acteurs étrangers », a-t-elle précisé dans un communiqué.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan avait annoncé plus tôt dans la journée le dépôt prochain d’un projet de loi sur l’envoi de troupes en Libye pour soutenir le gouvernement de Fayez Sarraj soutenu par l’ONU, qualifiant ce futur déploiement de réponse à une demande libyenne.
Le même jour, le ministre de l’Intérieur du gouvernement Sarraj, Fathi Bachagha, avait indiqué qu’une « alliance » Turquie-Tunisie-Algérie avait été formée pour soutenir son gouvernement. « Il y aura une grande coopération avec la Turquie, la Tunisie et l’Algérie et nous serons dans une alliance », avait-il dit lors d’une conférence de presse à Tunis.
Il a souligné que le gouvernement d’union nationale basé à Tripoli était « le seul gouvernement reconnu internationalement », luttant « pour la démocratie en affrontant l’extrémisme et le terrorisme ».
La présidence tunisienne a toutefois démenti un peu plus tard que le pays d’Afrique du Nord était impliqué dans une alliance avec quiconque en Libye.
Depuis la chute du régime de Moammar Kadhafi en 2011, la Libye est plongée dans une guerre civile qui abouti à une division du pays entre deux exécutifs opposés : le gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par l’ONU et basé à Tripoli, et un autre gouvernement siégeant à Tobrouk (nord-est) et allié à la puissante milice autoproclamée Armée nationale libyenne (ANL).