L’ambassadeur russe à Varsovie est convoqué après les accusations de Vladimir Poutine d’antisémitisme

Le ministère polonais des Affaires étrangères a convoqué d’urgence vendredi l’ambassadeur de Russie pour fermement protester contre les « insinuations historiques » du président Vladimir Poutine qui a accusé la Pologne d’avant-guerre de collusion avec Hitler et d’antisémitisme.

 

La Pologne a exprimé « sa ferme objection aux insinuations historiques faites par les plus hautes autorités russes ces derniers jours », a dit un vice-ministre des Affaires étrangères, Marcin Przydacz, cité par l’agence de presse PAP.

M. Poutine a notamment affirmé qu’un ambassadeur polonais à Berlin – qu’il a qualifié de « salaud » et de « cochon antisémite » – avait promis d’ériger à Varsovie un « beau monument » à Hitler après que ce dernier avait proposé d' »envoyer les Juifs dans des colonies en Afrique ».

A la veille de l’invasion allemande de la Pologne le 1er septembre 1939, l’URSS de Staline et l’Allemagne nazie se sont mises d’accord pour se partager l’Europe de l’Est dans un protocole secret du pacte Ribbentrop-Molotov signé le 23 août.

La Russie « cherche à minimiser la coresponsabilité de l’Union Soviétique dans la destruction de la paix en Europe. L’URSS a été dans les années 1939-1941 une alliée de l’Allemagne d’Adolf Hitler », a souligné le ministère polonais des Affaires étrangères vendredi, selon l’agence PAP.

La Pologne « a été le premier pays à s’engager dans la résistance armée en septembre 1939 contre l’armée allemande qui était appuyée par l’Union Soviétique », a-t-il par ailleurs ajouté.