L’entreprise de cybersécurité Check Point a dévoilé ses prévisions pour 2020. Selon elle, les piratages informatiques parrainés par des États contre des gouvernements, des infrastructures critiques et de grandes entreprises vont s’intensifier en raison de l’escalade des tensions internationales.
Les informaticiens de la société Check Point estiment que dès 2020, une «guerre froide» éclatera dans le cyberespace, et ce via des attaques informatiques et la désinformation. L’étude a été publiée le 24 octobre sur son site Web officiel.
«Il y aura une nouvelle guerre froide et elle se déroulera dans le domaine électronique Internet alors que les puissances occidentales et orientales sépareront de plus en plus leurs technologies et leurs renseignements. La guerre commerciale en cours entre les États-Unis et la Chine en est un indicateur clair», note l’entreprise.
Selon les experts, des conflits dans un format similaire éclateront de plus en plus entre de petits États avec le soutien financier et idéologique de voisins plus grands et plus influents. Les instigateurs d’une telle guerre auraient pour objectif principal de consolider et d’étendre leurs sphères d’influence.
En outre, une augmentation du nombre de cyberattaques contre les services publics et autres infrastructures est à attendre. Ces cyberattaques seraient facilitées par l’utilisation de technologies et d’équipements obsolètes dans ce secteur de nombreux pays.
«Dans de nombreux cas, les infrastructures critiques de distribution d’électricité et d’eau utilisent d’anciennes technologies dont les vulnérabilités peuvent être exploitées à distance, car leur mise à niveau risque de provoquer des interruptions de service», indique la société.
Les analystes prévoient une augmentation en 2020 du nombre d’attaques ciblées contre des entreprises, des administrations et des organismes de santé spécifiques utilisant des ransomwares, ainsi que des attaques via des logiciels malveillants mobiles qui peuvent voler des données de paiement, des informations d’identification et des fonds sur les comptes bancaires.
Enfin, en politique, 2020 devrait connaître une autre tendance, celle des fake news lors des campagnes électorales.
«L’élection américaine de 2016 a vu le début de la propagation de fausses nouvelles basées sur l’intelligence artificielle (IA). Les adversaires politiques ont fait d’énormes progrès en créant des équipes spécialisées pour créer et diffuser de fausses histoires afin de rabaisser leurs adversaires», indique l’entreprise.