Guillaume Soro, l’opposant au pouvoir ivoirien et visé par une notice rouge d’Interpol, promet d’organiser «la résistance comme le général de Gaulle». Selon le candidat à la présidentielle de 2020, «il ne s’agit que de résistance politique».
Le candidat à la présidentielle de 2020, Guillaume Soro, a promis d’«organiser la résistance» au Président Alassane Ouattara depuis Paris après son retour avorté en Côte d’Ivoire.
«Je suis et reste candidat à la présidence de la République. Je vais organiser la résistance comme le général de Gaulle l’a fait depuis Londres», a-t-il déclaré dans une interview au Journal du Dimanche (JDD).
«Il ne s’agit que de résistance politique», a-t-il insisté alors que la justice ivoirienne l’accuse d’avoir préparé «une insurrection civile et militaire» pour s’emparer du pouvoir.
L’ex-président de l’Assemblée nationale, toujours député, et ex-Premier ministre a finalement renoncé à rentrer en Côte d’Ivoire le 23 décembre après six mois d’absence à l’étranger, rappelle l’AFP.
La justice ivoirienne a émis un «mandat d’arrêt international» contre lui, alors même que son avion faisait demi-tour vers l’Europe, pour «tentative d’atteinte à l’autorité de l’État».
Guillaume Soro a démenti ces accusations, se disant victime d’une «manipulation, comme Lula au Brésil» destinée à l’écarter de la course à la présidence.Il est depuis revenu à Paris, où il avait déjà passé les six derniers mois, et a précisé au JDD qu’il comptait y rester, ajoutant n’avoir «demandé aucune assistance particulière à Paris» et n’avoir «aucun contact avec l’Élysée».
Il a par ailleurs estimé que le mandat d’arrêt lancé contre lui était «politique» et donc inopérant. «La plupart des pays européens qui défendent les droits de l’homme refusent d’ailleurs d’appliquer ce genre de mandat», a-t-il assuré.
Guillaume Soro a par ailleurs déclaré avoir conclu un accord électoral avec l’ancien président Henri Konan Bédié, chef du principal parti d’opposition, qui selon lui se présentera aussi à la présidentielle.
Le Président Ouattara a martelé de son côté samedi que «nul ne sera autorisé à déstabiliser la Côte d’Ivoire» et que «le droit sera appliqué à tous, candidat ou pas».