Téhéran dénonce « l’ingérence » de Paris dans l’affaire d’une chercheuse détenue

Les autorités iraniennes ont dénoncé dimanche l' »ingérence » de Paris dans l’affaire de Fariba Adelkhah, une anthropologue franco-iranienne détenue en Iran depuis juin sous l’accusation d' »espionnage ».

L’Iran ne reconnaît pas la double nationalité. Les arrestations d’étrangers en Iran, notamment binationaux, accusés souvent d’espionnage, se sont multipliées depuis le retrait unilatéral en 2018 des Etats-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien et le rétablissement de dures sanctions américaines contre Téhéran.

Vendredi, les Affaires étrangères françaises ont convoqué l’ambassadeur d’Iran à Paris pour dénoncer la détention « intolérable » de Mme Adelkhah et du chercheur français Roland Marchal. Elles ont fait part dans un communiqué de leur « extrême préoccupation » sur la situation de Mme Adelkhah « qui a cessé de s’alimenter, et réitéré (leur) demande d’accès consulaire ».

« Le communiqué du ministère français des Affaires étrangères au sujet d’une ressortissante iranienne est un acte d’ingérence. Nous considérons cette demande comme n’ayant aucune base légale », a déclaré dans un communiqué le porte-parole des Affaires étrangères iranienne Abbas Moussavi

« La personne en question (…) a été arrêtée pour des actes d’espionnage », a-t-il ajouté, précisant que l’avocat de la chercheuse avait été informé des détails du dossier.

S’agissant de M. Marchal, il est détenu pour avoir « comploté contre la sécurité nationale », et son consulat a pu avoir accès à lui « à de nombreuses reprises », a indiqué M. Moussavi.