Une fuite d’oxygène dans le cockpit a précédé un incendie ayant probablement mis l’avion hors service. Telle est la conclusion révélée par le Wall Street Journal sur le crash de l’avion d’EgyptAir survenu le 19 mai 2016. La compagnie aérienne et les agences gouvernementales égyptiennes ont refusé de commenter.
L’accident de l’avion Airbus A320 de la compagnie EgyptAir en 2016 aurait été causé par une fuite d’oxygène dans le cockpit ayant provoqué un incendie à bord, a rapporté le Wall Street Journal en citant des documents confidentiels issus d’une enquête judiciaire française.
Selon le document, une enquête préliminaire a confirmé que cet avion, arrivé à Paris la veille du crash, était techniquement défectueux, et EgyptAir aurait dû le savoir.
Contactée à plusieurs reprises par le quotidien, la compagnie ainsi que les agences gouvernementales égyptiennes ont refusé de commenter. Auparavant, le ministère égyptien de l’aviation civile avait démenti ces informations.
La commission égyptienne d’enquête sur les catastrophes avait déclaré que des traces d’explosifs avaient été découvertes sur les corps des victimes, en affirmant qu’il s’agissait d’un attentat. Mais l’enquête française ne les a pas repérées sur les dépouilles des 12 Français décédés dans l’accident.En avril 2019, un autre rapport d’expertise a été commandé par les trois juges d’instruction chargés de l’enquête en France. Selon ce document cité par le Parisien, des dysfonctionnements techniques étaient apparus au cours des quatre derniers vols de cet avion. Ils avaient pourtant été ignorés par les pilotes de la compagnie aérienne et le centre technique du Caire.
«L’expertise a mis en évidence que cet appareil aurait dû faire l’objet de vérifications lors des quatre précédents vols et n’aurait pas dû quitter Le Caire après l’enchaînement des défauts récurrents mais non signalés par les équipages successifs», indique l’un des documents.
Un Airbus A320 de la compagnie égyptienne EgyptAir qui assurait le vol MS804 entre Paris et Le Caire a disparu le 19 mai 2016 au matin. À bord se trouvaient 66 passagers dont 10 membres d’équipage. Un jour plus tard, des débris et des effets personnels ont été découverts en mer, à 290 kilomètres au nord d’Alexandrie.