Tout en affirmant que «Carlos Ghosn n’est pas au-dessus des lois», la secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances a rappelé sur France Inter que le gouvernement lui garantit le «soutien consulaire», comme à tout ressortissant français.
Invitée ce 31 décembre sur France Inter, la secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances s’est prononcée sur le départ du Japon de l’ex-président de Renault et Nissan à quelques mois de son procès. Agnès Pannier-Runacher a ainsi expliqué que Carlos Ghosn n’était pas au-dessus des lois mais que le soutien consulaire de la France lui était acquis.
.@AgnesRunacher sur l'arrivée de Carlos #Ghosn au #Liban : "Si un ressortissant étranger fuyait la justice française on serait très fâché. Mais c'est un ressortissant français, le soutien consulaire lui est acquis" #le79Inter @Alex_Bensaid #tweetcorrigé pic.twitter.com/QMF03b0DfQ
— France Inter (@franceinter) December 31, 2019
«Je l’apprends comme vous, je suis très surprise», a-t-elle dit sur France Inter en précisant avoir su «par la presse» que Carlos Ghosn se trouvait désormais au Liban.
«Nous avons un devoir de soutien consulaire avec les ressortissants français», a expliqué la secrétaire d’État, ajoutant que «M. Ghosn est un citoyen comme les autres». «Il n’est pas au-dessus des lois», a-t-elle ajouté, estimant que «si un ressortissant étranger fuyait la justice française, on serait très fâché».
Arrêté à Tokyo le 19 novembre 2018 et inculpé au Japon pour abus de confiance et dissimulation de revenus, Carlos Ghosn a confirmé le 31 décembre dans un communiqué qu’il se trouvait au Liban, disant refuser d’être «otage» au Japon d’un système judiciaire «partial».«C’est une surprise totale, je suis abasourdi», a déclaré aux médias son principal avocat japonais, Junichiro Hironaka, affirmant ne pas avoir été contacté par M. Ghosn et avoir appris «par la télévision» qu’il avait fui le pays où il est sous le coup de quatre inculpations pour malversations financières.