Le domicile du patron déchu de Nissan et Renault à Tokyo a été visé par une perquisition ce 2 janvier, après que Ghosn s’est enfui le 30 décembre au Liban.
Les procureurs mènent une perquisition au domicile de Carlos Ghosn à Tokyo, annonce la chaîne japonaise NHK.
Le 30 décembre, le patron déchu de Nissan et Renault est parti en jet privé au Liban alors qu’il était assigné à résidence dans l’attente de son procès prévu pour 2020.Deux personnes de son entourage ont déclaré à Reuters qu’il avait été aidé dans sa fuite par une société privée.
Accusé de malversations financières lorsqu’il était à la tête de Nissan, ce qu’il dément, Carlos Ghosn a dénoncé dans un bref communiqué rendu public mardi la «partialité» de la justice japonaise.
Arrêté à Tokyo le 19 novembre 2018 et inculpé au Japon pour abus de confiance et dissimulation de revenus, Carlos Ghosn a été assigné à résidence au Japon où il attendait son procès. Toutefois, il est parti le 30 décembre au Liban à bord d’un jet privé, disant refuser d’être «otage» d’un système judiciaire japonais «partial».
«C’est une surprise totale, je suis abasourdi», a déclaré aux médias son principal avocat japonais, Junichiro Hironaka, affirmant ne pas avoir été contacté par M. Ghosn et avoir appris «par la télévision» qu’il avait fui le pays où il est sous le coup de quatre inculpations pour malversations financières.
La secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances, Agnès Pannier-Runacher, a indiqué que le gouvernement français garantissait au fugitif le «soutien consulaire», comme à tout ressortissant français. Elle a néanmoins affirmé que «Carlos Ghosn n’est pas au-dessus des lois».