Désigné par le parti Ennahdha, le Premier ministre tunisien Habib Jemli a présenté son gouvernement qui doit encore être approuvé par le parlement. Son gouvernement est constitué partiellement de membres non connus du public.
Le Premier ministre tunisien Habib Jemli a annoncé jeudi 2 janvier la composition de son gouvernement formé de personnalités indépendantes, après l’échec des négociations avec les partis politiques, indique l’AFP.
Plusieurs membres du gouvernement, qui doit être approuvé par le parlement, ne sont pas connus du public. Le cabinet est composé de 28 ministres dont quatre femmes.
«Je suis confiant que ce gouvernement sera approuvé par le parlement», a déclaré aux journalistes M.Jemli, désigné par le parti Ennahdha.
Cette annonce intervient après plusieurs jours de confusion, M.Jemli ayant annoncé à plusieurs reprises avoir finalisé sa liste mais celle-ci n’a été finalement signée par le Président Kaïs Saïed que ce jeudi, selon un communiqué de la présidence de la République.
Dans le nouveau gouvernement, le juriste et porte-parole du parquet ainsi que du pôle antiterroriste a été désigné ministre de l’Intérieur. Les ministères de la Défense et de la Justice ont été attribués respectivement à Imed Derouiche et Hédi Guédiri, ancien premier président de la cour de cassation.Le seul ministre reconduit dans la liste de M.Jemli est René Trabelsi, qui reste à la tête du ministère du Tourisme.
Habib Jemli, un compagnon de route d’Ennahdha désigné mi-octobre pour former le gouvernement, a consulté pendant deux mois partis, syndicats et personnalités nationales sans parvenir à convaincre suffisamment de partis pour constituer une coalition.
Après l’échec de ces discussions, il avait annoncé le 23 décembre sa décision de former un gouvernement «d’indépendants» en raison des «tiraillements» entre partis. Selon la Constitution, si la confiance du parlement n’est pas accordée, le Président de la République «engage des consultations dans un délai de 10 jours avec les partis politiques et les groupes parlementaires, en vue de charger la personnalité jugée la plus apte, en vue de former un gouvernement dans un délai maximum d’un mois».