Destitution de Trump : toujours pas de date fixée pour le procès au Sénat

Le chef républicain du Sénat américain a rejeté vendredi les demandes de l’opposition sur le procès en destitution très attendu du président Donald Trump, les deux camps apparaissant toujours dans l’impasse pour fixer une date d’ouverture.

 

Faute de démarrage du procès en vue, le Sénat poursuivra ses « activités courantes », a déclaré le sénateur Mitch McConnell dans l’hémicycle, lors d’un discours marquant la rentrée parlementaire.

Donald Trump est devenu le 18 décembre le troisième président de l’Histoire des Etats-Unis à être mis en accusation par la Chambre des représentants, à majorité démocrate.

Il doit désormais être jugé au Sénat, contrôlé par les républicains qui le soutiennent en vaste majorité et devraient donc l’acquitter.

Le milliardaire a été renvoyé en procès pour « abus de pouvoir » et « entrave à la bonne marche du Congrès » dans l’affaire ukrainienne. Les démocrates l’accusent d’avoir fait pression sur l’Ukraine pour qu’elle enquête sur un rival politique, le candidat démocrate à la Maison Blanche Joe Biden.

Mais depuis le vote historique de décembre, les démocrates de la Chambre refusent de porter l’acte d’accusation devant le Sénat tant que ce dernier n’aura pas énoncé un cadre « juste » pour la tenue de ce procès. Or ce document est indispensable pour la suite de la procédure.

« Leur tour est fini, (les démocrates) ont fait assez de mal. C’est au tour du Sénat désormais de rendre un jugement grave », s’est indigné M. McConnell, un proche de Donald Trump.

Les démocrates s’indignent que ce dernier ait déclaré travailler « en coordination totale » avec la Maison Blanche pour décider de la forme que prendrait le procès.

L’opposition veut en outre que la liste des témoins et le cadre procédural soient connus avant l’ouverture des audiences au Sénat. M. McConnell argue au contraire qu’en 1999, lors du procès en destitution du président démocrate Bill Clinton, la liste de témoins n’avait été établie que plus tard.

« Pourquoi tentent-ils de couvrir les choses? Que cachent-ils? », a lancé le chef de la minorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer, vendredi.

La séance a ensuite été ajournée jusqu’à lundi.