Le ministère turc des Affaires étrangères a critiqué la signature par la Grèce, Chypre et Israël d’un accord sur la construction du gazoduc EastMed, dénonçant les tentatives d’«ignorer» la Turquie et Chypre du Nord.
Le projet de gazoduc EastMed, dont la construction est prévue par un accord international signé le 2 janvier à Athènes, est une mesure «dénuée de sens» qui ne tient pas compte des intérêts de la Turquie ni de Chypre du Nord, a déclaré vendredi 3 janvier le ministère turc des Affaires étrangères.
«La signature de l’accord sur le projet de gazoduc EastMed est un nouvel exemple de mesures dénuées de sens qui essaient d’ignorer notre pays et Chypre du Nord dans la région. Tout projet ignorant la Turquie, qui a la plus longue côte en Méditerranée orientale, ainsi que les Chypriotes turcs, qui ont les mêmes droits aux ressources naturelles de Chypre, sera un échec», a indiqué le porte-parole du ministère, Hami Aksoy, dans un communiqué.
Le ministère turc a noté que «l’itinéraire le plus économique et le plus sûr pour transporter les ressources naturelles de la Méditerranée orientale vers les marchés européens» passait par la Turquie.
«Fermer les portes de la coopération avec la Turquie et les Chypriotes turcs est un signe clair que certains pays poursuivent des objectifs politiques vicieux», a ajouté le ministère.
La Grèce, Chypre et Israël ont conclu le 2 janvier à Athènes un accord intergouvernemental sur la construction du gazoduc EastMed.
Long de 1.872 km dont quelque 1.300 km offshore, cette infrastructure doit permettre d’acheminer entre 9 et 11 milliards de m3 de gaz naturel par an à partir des champs gaziers Léviathan -au large d’Israël- et Aphrodite -au large de Chypre- vers la Grèce, l’Italie et l’Europe centrale.