Le puissant général iranien Soleimani tué par les Etats-Unis en Irak

Le puissant général iranien Qassem Soleimani, émissaire de la République islamique en Irak, et un dirigeant pro-iranien ont été tués tôt vendredi dans un raid américain à Bagdad, une « escalade extrêmement dangereuse » selon l’Iran qui intervient trois jours après l’attaque inédite contre l’ambassade américaine.

Peu après l’opération, le Pentagone a annoncé que le président américain Donald Trump avait lui-même donné l’ordre de « tuer » Soleimani, un dirigeant des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique. Abou Mehdi al-Mouhandis, numéro deux du Hachd al-Chaabi, une coalition de paramilitaires majoritairement pro-Iran désormais intégrés à l’Etat irakien, est également mort dans ce bombardement.

Il s’agit de « la plus importante opération de décapitation jamais menée par les Etats-Unis, plus que celles ayant tué Abou Bakr al-Baghdadi ou Oussama Ben Laden », les chefs des groupe Etat islamique (EI) et Al-Qaïda, a commenté Phillip Smyth, spécialiste américain des groupes chiites armés.

Alors que le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, y a vu une « escalade extrêmement dangereuse et imprudente », un ancien chef des Gardiens de la révolution, Mohsen Rezai, a promis que la « vengeance sur l’Amérique » serait « terrible ».