Téhéran se vengera de ceux qui sont derrière l’assassinat du général Qassem Soleimani, mort dans un bombardement à Bagdad orchestré par les États-Unis, a déclaré le ministre iranien de la Défense, Amir Hatami. Le guide suprême de la République islamique, l’ayatollah Ali Khamenei, s’est prononcé lui aussi pour une vengeance.
La mort du général iranien Qassem Soleimani, émissaire de Téhéran pour les affaires irakiennes, ne restera pas impunie, a indiqué le ministre iranien de la Défense, Amir Hatami, le 3 janvier.
«Une vengeance dévastatrice suivra l’injuste meurtre de Soleimani. Nous nous vengerons de ceux impliqués et des responsables de son assassinat», a-t-il déclaré, cité par l’agence de presse officielle Irna.
Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, s’est également engagé à «venger» le meurtre de Qassem Soleimani.
«Le martyre est la récompense de son inlassable travail durant toutes ces années […]. Si Dieu le veut, son œuvre et son chemin ne s’arrêteront pas là, et une vengeance implacable attend les criminels qui ont empli leurs mains de son sang et de celui des autres martyrs», a proclamé l’ayatollah Khamenei sur son compte Twitter en persan.Le vendredi 3 janvier, les Gardiens de la révolution iraniens ont confirmé la mort dans un bombardement à Bagdad du général Qassem Soleimani, et l’ont attribuée aux États-Unis. Sa mort a été également confirmée par le Pentagone indiquant dans un communiqué que le général a été tué «sur ordre du Président».
Donald Trump n’a pour le moment pas réagi à cette déclaration mais a publié un tweet avec un drapeau américain.
Le Premier ministre démissionnaire irakien Adel Abdel Mahdi a estimé le 3 janvier que le raid américain qui avait tué le général iranien Qassem Soleimani et son lieutenant en Irak Abou Mehdi al-Mouhandis allait «déclencher une guerre dévastatrice en Irak», écrit l’AFP.
«L’assassinat d’un commandant militaire irakien occupant un poste officiel est une agression contre l’Irak, son État, son gouvernement et son peuple», affirme M.Abdel Mahdi dans un communiqué, alors qu’Abou Mehdi al-Mouhandis est le numéro deux du Hachd al-Chaabi, une coalition de paramilitaires pro-Iran intégrée à l’État.
«Régler ses comptes contre des personnalités dirigeantes irakiennes ou d’un pays ami sur le sol irakien […] constitue une violation flagrante des conditions autorisant la présence des troupes américaines», ajoute le texte.