Une étrange épidémie frappe depuis quelques années les exploitations françaises et tue des centaines de vaches pour une raison inconnue. Une douzaine d’éleveurs ont fini par saisir la justice, relate France 3.
Un mal inexplicable affecte des vaches en Bretagne ces dernières années. Il entraîne des décès prématurés, des problèmes de fertilité et des infections. Les agriculteurs estiment que ce sont les lignes électriques, les antennes relais ou les éoliennes qui en sont responsables. Bien qu’aucun lien n’ait encore été établi, rappelle France 3.
Face à ce fléau, un éleveur a partagé sa douleur en publiant sur les réseaux sociaux, en novembre, une vidéo désespérée, car en quatre ans il avait perdu 200 vaches. La vidéo montre la longue agonie de l’une de ses bêtes, ce qui constitue depuis longtemps son quotidien.Il est convaincu que la faute revient à deux antennes-relais, situées à moins d’un kilomètre de son exploitation. Cependant, les vétérinaires, les contrôleurs techniques et autres spécialistes qui ont étudié la question n’ont rien trouvé.
La Bretagne est loin d’être la seule concernée par ces mystérieuses morts de bovidés. À cause des lourds préjudices subis et de l’absence de réponses satisfaisantes, une douzaine d’agriculteurs concernés à travers la France ont décidé de saisir la justice en action collective.
«En face, il y a une espèce de lobby électrique qui va se battre pour ne pas avoir à verser d’indemnisations, craignant que ce type de contentieux ne se développe», a indiqué à France 3 l’avocat François Lafforgue. Il vise le GPSE, le Groupe permanent pour la sécurité électrique en milieu agricole, une structure qui dépend du ministère de l’Agriculture. Chargée d’aider les éleveurs confrontés à des problèmes d’origine électrique, elle est financée à 100% par les entreprises de l’énergie.«Les opérateurs électriques qui sont dans le tour de table, ce sont Enedis, RTE, France Énergie éolienne, et c’est le Syndicat des énergies renouvelables», précise Claude Allo, président du GPSE. Selon lui, la clef de l’énigme serait à chercher dans le sous-sol. Les éleveurs en détresse dénoncent quant à eux un scandale sanitaire qu’on chercherait à étouffer, conclut France 3.