Une juge équatorienne a décidé vendredi de traduire par contumace devant un tribunal l’ex-président Rafael Correa, accusé d’avoir financé sa campagne électorale de 2013 avec des pots-de-vin.
M. Correa, vivant à présent en Belgique, est accusé de corruption pour avoir, selon le parquet, reçu près de 8 millions de dollars de la part d’entreprises, parmi lesquelles le groupe de construction brésilien Odebrecht, en échange de marchés publics. Vingt autres personnes, dont des entrepreneurs, d’anciens hauts fonctionnaires et l’ex-vice-président Jorge Glas, seront jugées dans la même affaire. Le renvoi de ces 21 accusés devant le tribunal a été décidé par la juge Daniella Camacho, de la Cour nationale de justice, la juridiction suprême en Equateur. La magistrate a aussi prononcé trois non-lieux. « Clownerie! » a tweeté en apprenant la nouvelle l’ex-président socialiste, qui vit en Belgique avec sa famille depuis qu’il a quitté le pouvoir en 2017. Rafael Correa fait également l’objet d’une enquête pour l’enlèvement en 2012 en Colombie du responsable de l’opposition Fernando Balda. Selon la législation équatorienne, il ne peut toutefois pas être jugé par contumace pour ce crime. (Belga)