Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a appelé vendredi Ankara à ne pas franchir de « ligne rouge » dans le contentieuxsur un accord maritime turco-libyen auquel Athènes est vivement opposé.
« Personne ne peut franchir les lignes rouges », a averti M. Mitsotakis dans une interview publiée dans le quotidien canadien The Globe and Mail, répondant à une question sur les relations greco-turques et cet accord.
« Nous ne permettrons aucune activité turque violant les droits souverains de la Grèce », a ajouté le Premier ministre, dont le pays a dénoncé cet accord signé fin novembre entre Ankara et le gouvernement libyen d’union (GNA) qui délimite les frontières des deux pays.
Les responsables turcs soutiennent qu’en vertu de cet accord, la Turquie pourrait étendre ses frontières maritimes dans une zone de Méditerranée orientale où d’importants gisements d’hydrocarbures ont été découverts ces dernières années.
Mais Athènes a condamné à plusieurs reprises l’accord maritime au motif que la Turquie et la Libye ne partagent aucune frontière maritime commune. La Grèce a même appelé les Nations unies à faire de même.
Kyriakos Mitsotakis a affirmé au quotidien canadien que « la Grèce était prête à discuter avec tous les pays voisins dont la Turquie« . »Si (au cours de ces discussions) aucun accord n’est atteint (avec la Turquie), la Grèce est même prête à recourir à une juridiction
internationale », a-t-il martelé.