L’UE a invité le chef de la diplomatie iranienne à Bruxelles

Appelant à la désescalade des tensions au Moyen-Orient ravivées par l’assassinant du général iranien Soleimani, l’UE a invité le chef de la diplomatie iranienne à Bruxelles.

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a invité à Bruxelles le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, annonce dimanche un communiqué de l’UE, qui exhorte une nouvelle fois à la «désescalade» des tensions au Moyen-Orient.

Le Haut représentant de l’Union européenne pour la politique étrangère a fait part de cette invitation, sans donner de date précise, dans un communiqué détaillant l’entretien téléphonique qu’il a eu ce week-end avec M. Zarif, et dont il s’était déjà fait l’écho samedi soir dans un tweet.M. Borrell et M. Zarif ont évoqué «l’importance de préserver l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien (JCPoA en anglais, ndlr) qui reste crucial pour la sécurité mondiale».

Le chef de la diplomatie européenne «a confirmé qu’il était résolu à continuer à jouer pleinement son rôle de coordonnateur et à maintenir l’unité des participants restants pour appuyer l’accord et sa pleine application par toutes les parties».Cet accord, négocié entre l’Iran et le groupe «5+1» (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité – Chine, États-Unis, France, Grande-Bretagne et Russie -, ainsi que l’Allemagne), offrait un allègement des sanctions de l’Onu à l’encontre de Téhéran qui s’était engagé en échange à garantir la nature exclusivement civile de son programme nucléaire.

Paris a appelé samedi 4 janvier l’Iran à préserver l’accord de Vienne malgré l’assassinat en Irak du puissant général iranien Soleimani dans un raid américain et à la veille d’une possible annonce par Téhéran de mesures de relance de son programme nucléaire. Mais cette mort a, de l’avis de nombreux experts, quasiment torpillé toutes chances de sauver l’accord nucléaire.

Depuis l’assassinat de Soleimani, la communauté internationale redoute une déflagration au Moyen-Orient.

L’Iran a promis de venger la mort du général qu’il a qualifiée d’acte de terrorisme international.

Donald Trump, qui a ordonné l’attaque du drone, a averti que Washington avait identifié 52 sites en Iran et qu’ils les frapperaient «très rapidement et très durement» si la République islamique attaque du personnel ou des objectifs américains.