En réponse à la publication d’un article du New York Times, le Pentagone a réfuté les informations selon lesquelles le Président des États-Unis avait ordonné l’élimination de Soleimani contre l’avis de récents rapports du renseignement. Selon la porte-parole du département, les détails de cet article sont «inexacts et incomplets».
Le département américain de la Défense a qualifié d’«inexactes et incomplètes» les informations du New York Times selon lesquelles Donald Trump avait ordonné l’élimination du général iranien Qassem Soleimani contre l’avis des renseignements.
«Les détails et les délibérations décrits dans l’article du New York Times sont inexacts et incomplets. Ces « sources » ne faisaient clairement partie d’aucune des réunions décrites, et leur citation induit donc en erreur», indique la porte-parole du Pentagone Alyssa Farah sur Twitter.
https://twitter.com/PentagonPresSec/status/1213984580379787264
Dans une interview accordée à la chaîne ABC, le secrétaire d’État Mike Pompeo a réfuté dimanche 5 janvier les informations divulguées par l’article du quotidien new-yorkais. Pour ce faire, le responsable a cité le général Mark Millie, chef d’état-major interarmées des Forces armées américaines, selon lequel ne pas effectuer de frappe aurait été une «négligence criminelle».
NEW: "You said that (Soleimani) was planning an imminent attack against Americans. What evidence can you share?" @GStephanopoulos asks, citing report that intel was "thin."
Pompeo says senior leadership who had "access" to all intel had "no skepticism." https://t.co/ifPIm99nv9 pic.twitter.com/H4p8qSgQuD
— This Week (@ThisWeekABC) January 5, 2020
Le New York Times, citant des sources du Pentagone et de l’administration du leader du pays, avait indiqué samedi 4 janvier que des responsables militaires américains avaient proposé à Trump de neutraliser Soleimani, considérant cette proposition comme «la mesure la plus extrême». Selon le quotidien, ils doutaient que le Président américain ose prendre cette mesure, mais ce dernier a opté pour cette solution, malgré les différends en cours au sein de l’administration concernant de nouveaux renseignements.
Dans la nuit du jeudi 2 au vendredi 3 janvier, les États-Unis ont éliminé le général Qassem Soleimani en bombardant le convoi dans lequel il se trouvait, près de l’aéroport de Bagdad. Lors de cette attaque, Abou Mehdi al-Mouhandis, membre de haut rang de la milice irakienne Hachd al-Chaabi, a également été tué.Washington déclare qu’ils étaient tous les deux impliqués dans les attaques contre les bases de la coalition en Irak et l’ambassade américaine à Bagdad.