L’explosion d’un engin improvisé dans le centre du Mali a causé ce lundi 6 décembre la mort d’au moins cinq militaires des Forces armées maliennes, a fait savoir Yaya Sangare, ministre chargé de la Communication et porte-parole du gouvernement.
Une mission des Forces armées maliennes a sauté ce matin sur une mine artisanale installée sur une route menant à la base d’Alatona, dans le centre du Mali. D’après le bilan provisoire, annoncé par Yaya Sangare sur son compte Twitter, au moins cinq militaires ont péri dans l’explosion qui a également détruit quatre véhicules.
https://twitter.com/YayaBSangare/status/1214152595624861697
«Les renforts sont déjà sur place pour le ratissage afin de neutraliser les ennemis», a-t-il ajouté.
Comme le rappelle l’AFP, tout le Sahel – en particulier le Mali, le Niger et le Burkina Faso – est désormais la cible des attaques de plus en plus meurtrières de plusieurs groupes islamistes, en dépit du renforcement des armées locales, de la présence de 4.500 militaires français de la force antidjihadiste Barkhane et d’une force des Nations unies au Mali.
Les insurgés islamistes ont tué plus de 140 soldats maliens entre septembre et décembre 2019, au cours d’une insurrection qui s’étend depuis 2013.
La pose de mines artisanales (IED, selon l’acronyme anglais couramment utilisé), faciles à fabriquer et efficaces contre les véhicules, est devenue un mode d’action privilégié des djihadistes au Mali.
Les civils ne sont pas épargnés par ces dispositifs, souvent placés sur les axes de communication. Un rapport de l’Onu a fait état en octobre dernier de 110 civils tués par des IED au Mali au cours du premier semestre 2019.