Le Parlement irakien réclame l’expulsion des troupes américaines du pays après l’assassinat du général iranien Qassem Soleimani. Selon les Forces armées irakiennes, les déplacements terrestres et aériens des forces de la coalition ont déjà été limités.
Les autorités irakiennes ont commencé à préparer le mécanisme du retrait des troupes étrangères du pays, a annoncé lundi 6 janvier Abdel Karim Khalaf, porte-parole du commandant des Forces armées d’Irak.
«Le gouvernement irakien s’est préparé à lancer le retrait des troupes américaines d’Irak. L’activité de la coalition internationale en Irak sera limitée à des consultations, à de l’armement et à l’entraînement des militaires alors que les forces armées quitteront l’Irak», a-t-il déclaré lors d’un discours diffusé par la chaîne Al Jazeera.
«Les récentes frappes américaines sont une bêtise face à laquelle il est impossible de rester silencieux», a-t-il ajouté.
Le responsable a précisé que «les autorités irakiennes avaient limité les déplacements terrestres et aériens des forces de la coalition internationale et ne leur permettraient pas d’avancer où que ce soit».
Selon lui, les Américains mènent leurs opérations sans prévenir le commandement général des Forces armées.
L’Irak considère comme une «violation de sa souveraineté» le tir de drone qui a tué le 3 janvier à l’aéroport de Bagdad le général iranien Qassem Soleimani et Abou Mehdi al-Mouhandis, numéro deux du Hachd al-Chaabi, coalition de paramilitaires pro-Iran intégrés aux forces de sécurité.Le Parlement irakien a réclamé dimanche 5 janvier au gouvernement l’expulsion des troupes américaines du pays, où une faction pro-Iran a appelé les soldats irakiens à s’éloigner des bases où se trouvent les forces américaines, faisant redouter plus de violence encore.
Le ministère irakien des Affaires étrangères a annoncé le 5 janvier avoir saisi d’une plainte le Conseil de sécurité de l’Onu après «des attaques américaines contre des bases irakiennes» et «l’assassinat de commandants militaires irakiens et amis».