Alors que le Parlement irakien réclame l’expulsion des troupes américaines du pays après l’assassinat du général iranien Qassem Soleimani, Paris a rappelé à Bagdad l’importance de la lutte contre Daech*.
Le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian a eu un entretien téléphonique avec le Premier ministre irakien Adel Abdel-Mahdi, a indiqué le quai d’Orsay dans un communiqué.
«Il a souligné l’importance de la poursuite de la lutte contre Daech* en Irak et en Syrie dans le cadre de la coalition internationale contre Daech*, dans le plein respect de la souveraineté irakienne»
Depuis l’assassinat dans un raid américain vendredi 3 janvier en Irak de Qassem Soleimani, architecte de la stratégie iranienne au Moyen-Orient, et d’Abou Mehdi al-Mouhandis, l’homme de l’Iran en Irak et numéro deux du Hachd al-Chaabi, une coalition de paramilitaires pro-Iran intégrés aux forces de sécurité, le monde entier redoute une déflagration.
Le ministère irakien des Affaires étrangères a annoncé le 5 janvier avoir saisi d’une plainte le Conseil de sécurité de l’Onu après «des attaques américaines contre des bases irakiennes» et «l’assassinat de commandants militaires irakiens et amis».L’Irak considère comme une «violation de sa souveraineté» le tir de drone qui a tué le 3 janvier à l’aéroport de Bagdad le général iranien Qassem Soleimani et Abou Mehdi al-Mouhandis, numéro deux du Hachd al-Chaabi, coalition de paramilitaires pro-Iran intégrés aux forces de sécurité.
Le Parlement irakien a réclamé dimanche 5 janvier au gouvernement l’expulsion des troupes américaines du pays, où une faction pro-Iran a appelé les soldats irakiens à s’éloigner des bases où se trouvent les forces américaines, faisant redouter plus de violence encore.
*Organisation terroriste interdite en Russie