Le procureur de la République de Metz a annoncé que le parquet national antiterroriste «n’entend pas» se saisir de l’affaire de l’homme qui a brandi un couteau en hurlant «Allahu akbar». Néanmoins, une information judiciaire pour tentative d’homicide sur personnes dépositaires de l’autorité publique va être ouverte.
Le parquet antiterroriste a décidé de ne pas se saisir de l’affaire de l’homme fiché S pour radicalisation ayant été blessé par la police dimanche à Metz après avoir brandi un couteau, a appris l’AFP auprès du parquet de Metz.
«Le parquet national antiterroriste n’entend pas se saisir de l’affaire de Metz», a indiqué à l’AFP le procureur de la République de Metz Christian Mercuri, qui avait «pris attache» avec ce parquet basé à Paris dès le 5 janvier pour évaluer les faits.
En conséquence, le parquet de Metz «va ouvrir une information judiciaire ce matin» (le 7 janvier, ndlr.) pour tentative d’homicide sur personnes dépositaires de l’autorité publique, a ajouté le procureur. Celui-ci compte demander le placement en détention provisoire de cet homme né en 1989, à l’issue de sa garde à vue qui doit s’achever à la mi-journée.
Le 5 janvier, un homme fiché S pour radicalisation et connu pour des troubles psychologiques a été blessé dans le quartier populaire de Borny à Metz par des policiers qui lui ont tiré dessus alors qu’il les menaçait d’un couteau en criant «Allahu akbar».Il a été touché à la cuisse sans que son pronostic vital ne soit engagé. Toujours hospitalisé, l’homme a été opéré et a pu être entendu par les enquêteurs.
Un deuxième homme de son entourage, qui avait été interpellé dimanche après-midi, «va être relâché sans aucune charge», a également précisé Christian Mercuri.