Dans le cadre de la réforme des retraites, le Premier ministre pourrait renoncer à l’âge pivot si les syndicats proposent «un meilleur système» permettant de garantir un équilibre, a-t-il déclaré ce 7 janvier à RTL. Il s’est également dit prêt à dialoguer sur de multiples sujets, sans être «fermé sur aucune modalité».
Un mois après le début de la mobilisation contre la réforme des retraites, Édouard Philippe, invité sur RTL ce 7 janvier, assure qu’il n’est «fermé sur aucune modalité», notamment, sur l’âge pivot, se disant prêt à discuter «sur beaucoup de sujets», sous réserve de maintenir un équilibre de solidarité.
Avant de reprendre les négociations avec les syndicats ce mardi pour le 34e jour de grève, le Premier ministre a manifesté son ouverture à la discussion et sa détermination de faire avancer cette réforme «de justice sociale, qui permet d’avoir le meilleur système de retraite».
En répondant à la question de savoir sur quels sujets il est prêt à reculer, il a cité «la prise en compte de la pénibilité», «les fins de carrière progressives» et «l’évolution du minimum de pension». Pour autant, Édouard Philippe n’a pas confirmé sa disposition à supprimer l’âge pivot fixé à 64 ans, parce cela permet de garantir l’équilibre, selon lui. Cependant, «si les organisations syndicales et patronales s’entendent pour un meilleur système, je le prendrai».
Disposé à dialoguer sur de nombreux sujets pour obtenir un équilibre et «faire des avancées qui vont dans le sens de plus de solidarité, de plus de justice», le Premier ministre, cependant, a estimé que l’âge pivot constituait une mesure sûre:
«Je crois à titre personnel que cet équilibre sera notamment atteint par le fait que les Françaises et les Français travailleront un peu plus longtemps progressivement, et je crois que nos concitoyens le savent. Je ne dis pas que cela leur fait plaisir, je ne dis pas que c’est populaire, mais je crois qu’ils le savent au fond d’eux-mêmes».
Il s’est également référé à l’expérience d’autres pays européens, où l’âge de départ à la retraite a été reculé.
Les manifestations contre la réforme des retraites continuent en ce 34e jour de grève, tandis qu’il reste mois de trois semaines avant la présentation du projet en conseil des ministres. Puis, la réforme devra passer à l’Assemblée nationale dès le 17 février pour être examinée pendant deux semaines. Une adoption en première lecture est prévue début mars pour pouvoir transférer le projet de loi au Sénat.