Les forces loyales au maréchal Khalifa Haftar, se sont emparées lundi de la ville de Syrte, portant un coup dur à leurs rivales, dans un contexte régional tendu après l’annonce par la Turquie d’envoi de troupes en Libye.
La perte de Syrte représente un sérieux revers pour le Gouvernement d’union nationale (GNA) reconnu par l’ONU, dont les forces contrôlaient la ville depuis 2016 quand elles en avaient chassé le groupe Etat islamique (EI), après plusieurs mois de combats.
Ville côtière située à 450 km à l’est de la capitale libyenne, « Syrte a été totalement libérée », a annoncé Ahmed al-Mesmari, porte-parole des forces pro-Haftar, lors d’une conférence de presse à Benghazi (est).
Les forces pro-Haftar sont entrées dans Syrte quasiment sans combats. L' »opération militaire » annoncée plus tôt par les pro-Haftar n’a duré finalement que trois heures.
Plusieurs combattants pro-GNA ont été faits prisonniers et leurs équipements saisis, alors que d’autres se sont enfuis, selon les forces pro-Haftar.
Le GNA n’a pas réagi jusqu’ici à ce revers. Mais un commandant militaire pro-GNA qui était dans Syrte a confirmé sous couvert d’anonymat la perte de la ville et le retrait de leurs forces hors de Syrte.
Il a dénoncé une « trahison » d’un groupe armé salafiste, qui a changé de camp lors de l’entrée des forces de Haftar.
DOSSIER : Crise en Libye