Les procureurs de Tokyo ont lancé un mandat d’arrêt contre Carole Ghosn, l’épouse de l’ancien patron de Renault-Nissan, annoncent ce 7 janvier des médias japonais.
La justice japonaise a émis ce 7 janvier un mandat d’arrêt international contre la femme de Carlos Ghosn en fuite au Liban. L’annonce de ce mandat d’arrêt intervient alors qu’une demande d’arrestation de Carlos Ghosn a été émise début janvier par Interpol, quelques jours après la fuite au Liban de l’ancien grand patron de Renault et Nissan, qui était en liberté sous caution au Japon dans l’attente de son procès pour malversations financières présumées.
Carlos Ghosn a fui au Liban en début de semaine dernière pour se soustraire à un système judiciaire japonais qu’il qualifie de «partial» et devant lequel il était censé répondre de malversations financières.Interrogé sur les intentions des autorités japonaises, un haut responsable du ministère de la Justice a déclaré que le Japon examinait les dispositions de la législation libanaise sur l’immigration pour tenter d’y déceler un moyen d’obtenir un retour du fugitif, tout en reconnaissant que les chances d’extradition de Carlos Ghosn étaient extrêmement minces, le Liban n’extradant pas ses propres ressortissants.
Inculpé au Japon pour malversations financières présumées, l’ancien grand patron de Renault et Nissan avait été libéré sous caution fin avril 2019, mais il avait l’interdiction de quitter le Japon dans l’attente de son procès.
Le Franco-libano-brésilien de 65 ans était assigné à résidence à Tokyo. Il pouvait toutefois sortir librement de chez lui et faire des voyages de moins de 72 heures à travers le pays sans demander une autorisation du tribunal.Par ailleurs, les agents d’une société privée soupçonnés d’être mandatés par Nissan pour le suivre en permanence avaient quelque peu relâché leur vigilance ces derniers temps, selon une source proche de son entourage interrogée par l’AFP.