L’Iran lève l’accusation d’espionnage contre la chercheuse Fariba Adelkhah

Les autorités judiciaires iraniennes ont levé l’accusation d’espionnage qui pesait sur Fariba Adelkhah, selon l’avocat de cette universitaire franco-iranienne détenue en Iran depuis juin. Il reste toutefois trois autres motifs d’accusation.

Six mois après son arrestation, les autorités judiciaires iraniennes ont levé l’accusation d’espionnage qui pesait sur la chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah.

« L’accusation d’espionnage a été levée », a annoncé mardi 7 janvier son avocat, Saïd Dehghan, se réjouissant de l’abandon de ce chef d’accusation passible de la peine de mort. Fariba Adelkhah reste néanmoins poursuivie pour deux autres motifs, a précisé Me Dehghan : « propagande contre le système » politique de la République islamique et « complot contre la sûreté nationale ».

Selon Me Dehghan, le ministère public a abandonné ses poursuites contre la chercheuse franco-iranienne pour « atteinte à l’ordre public ».

Fariba Adelkhah, anthropologue spécialiste du chiisme, et Roland Marchal, spécialiste de la Corne de l’Afrique, tous deux membres du Centre de recherches internationales (Ceri) de Sciences-Po Paris, sont détenus en Iran depuis juin dernier.

Fariba Abdelkhah, ainsi qu’une chercheuse australienne, Kylie Moore-Gilbert, ont débuté fin décembre une grève de la faim et de la soif illimitée dans la prison iranienne où elles sont détenues.

Dans une lettre ouverte adressée au Centre pour les droits humains en Iran (CHRI), basé à New York, les deux femmes universitaires ont dit avoir été soumises à de la « torture psychologique » et à de « nombreuses violations de (leurs) droits humains fondamentaux ».

Un rassemblement en signe de solidarité est organisé mardi devant le Ceri, à Paris, par les collègues de Fariba Abdelkhah.